Les Thérapies Cognitivo-Comportementales
Les informations c-dessous sont issues du site de l'Association Française de Thérapie Cognitive et Comportementale
Les thérapies comportementales et cognitives reposent sur une méthodologie directement issue de la méthode expérimentale appliquée au cas particulier d'une personne.
Outre les techniques qu'elles proposent, elles ont l'avantage de proposer une modélisation [de certains aspects] du fonctionnement humain basée [notamment] sur les théories de l'apprentissage.
Le postulat de base des TCC est le suivant : une pathologie (par exemple une phobie) est la résultante d'apprentissages liés à des expériences antérieures entretenus par les contingences de l'environnement ultérieur (c'est technique n'est-ce pas?!).
En gros ça veut dire que :
- certains comportements ont été "imprimés" en nous au cours d'une ou plusieurs expériences marquantes (par ex : je m'aperçois qu'une grosse araignée velue grimpe le long de ma jambe -> prise au dépouvu j'ai très peur, je me mets à hurler, je m'agite dans tous les sens pour la faire partir puis je m'enfuis en courant le plus loin possible de là où je me trouvais)
- ils ont été imprimés tellement fort (en raison de l'émotion suscitée) qu'ils ont fini par créer des "réactions-réflexes" qui resurgissent dans des situations dans lesquelles un observateur extérieur pourrait penser qu'il est plutôt disproportionné de réagir ainsi (suite de mon exemple : je suis invitée dans une maison en campagne et avant d'aller me coucher j'inspecte tous les coins et recoins de la pièce et du mobilier afin de vérifier qu'aucune araignée ne se cache quelque part avant de me grimper dessus pendant la nuit - le tout dans un état de grande tension) (autre genre de suite à mon exemple : je déclenche de façon incontrôlée et incontrôlable une réaction de panique quand je perçois une sensation "non-identifiée' le long de mes jambes)
Cette thérapie visera donc, par de nouveaux apprentissages, à "remplacer" le comportement [dit] "inadapté" par un comportement [dit] "plus approprié" à la situation réelle.
Le thérapeute définit avec la personne les objectifs, étapes ou buts [qu'elle souhaite] atteindre, et favorise ce nouvel apprentissage en construisant une stratégie thérapeutique ajustée [et personnalisée].
Trois caractéristiques
Les thérapies comportementales et cognitives présentent certaines grandes caractéristiques :
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l’accent est mis sur les causes actuelles du comportement problème ;
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le changement durable du comportement est évalué [régulièrement] et considéré comme un critère majeur de réussite de la thérapie ;
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les procédures de traitement sont décrites objectivement et sont donc [plutôt bien] reproductibles par d’autres thérapeutes pour des personnes ayant des difficultés similaires.
Une efficacité vérifiée
Que les thérapies cognitives et comportementales (TCC) s’adressent aux adultes ou aux enfants, la communauté scientifique reconnaît leur efficacité dans la gestion de nombreux troubles [psychologiques et] psychiatriques et recommande leur mise en œuvre pour faire face à bon nombre de situations cliniques.
Les études montrent une nette efficacité des TCC:
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Dans la prise en charge des troubles anxieux (TOC, phobie sociale, phobie spécifique, TAG, agoraphobie et trouble panique, ESPT), associées ou non à un traitement médicamenteux,
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Dans la prise en charge des troubles de l'humeur, associés aux antidépresseurs pour les formes les plus sévères et plus efficaces seules dans les formes les plus atténuées.
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Dans la prise en charge de la schizophrénie et des Troubles Envahissants du Développement notamment sur les aspects de remédiation, d’acquisition des habiletés sociales et de la gestion des émotions.
Rappelons que les TCC ne résolvent pas miraculeusement tous les problèmes, mais qu’elles sont avant tout issues d'une approche transdiagnostique (qui s'intéresse à l'identification des processus pathologiques plus qu'à coller une étiquette diagnostique) que le thérapeute aura menée.
Cela va lui permettre de proposer les outils les plus adaptés au regard des différents objectifs définis dans le cadre de la relation thérapeutique en vue d’améliorer la qualité de vie du consultatnt.
Des techniques diversifiées
Aujourd’hui, mener une TCC implique l’application de différentes techniques.
D’abord comportementales dans les années 50 dans la mesure où le comportement observable seul était suffisant pour comprendre la souffrance psychologique, elles se sont enrichies au fur et à mesure du temps des réflexions cliniques intégrant des approches cognitivo-émotionnelles.
[Ces dernières] s’attachent à considérer dorénavant l’impact que les émotions ressenties ainsi que les pensées qu’un individu a (à propos de lui-même, de son avenir et de son environnement) peuvent avoir sur sa manière d’être dans son environnement.
Dans le cadre de sa formation, le thérapeute a appris à utiliser de nombreuses techniques (désensibilisation systématique, techniques d’exposition variées, relaxation, entraînement aux habiletés sociales…) qu’il choisira d’utiliser [ou non] en fonction du patient et des résultats publiés pour des troubles similaires.
Vers de nouvelles perspectives
Un autre domaine en développement est la médecine comportementale qui vise à instaurer et à maintenir des comportements favorables à la santé : gestion du stress, réduction des comportements tabagiques et alcooliques, amélioration de l’observance médicamenteuse et prévention.
Par le biais de la relaxation et du biofeedback, la médecine comportementale s’intéresse aussi à d’autres pathologies : céphalées de tension, tics, douleurs chroniques… Soumises aux règles de l’évaluation et des études contrôlées comme d’autres disciplines scientifiques, les thérapies comportementales et cognitives continuent d’évoluer. De nouveaux domaines d’application sont à venir.
Aujourd’hui, elles constituent un ensemble riche et cohérent qui permet de venir en aide à un nombre important de patients.
Pour plus de renseignements sur les Thérapies Cognitivo-Comportementales :
Guide d'information (pdf) du CAMH